Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Entre calculs politiciens et impératifs de changement (source Impact24)

Publié par The Algerian Speaker sur 10 Mars 2016, 15:42pm

Catégories : #DEBATS A BATONS ROMPUS(hiwar bila houdoud)

La visite, mercredi 9 mars, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Annaba a donné lieu à une forte envolée lyrique où le premier responsable de l'exécutif tente d'exorciser la crise économique par la seule magie du verbe.
La visite, mercredi 9 mars, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Annaba a donné lieu à une forte envolée lyrique où le premier responsable de l'exécutif tente d'exorciser la crise économique par la seule magie du verbe.

La visite, mercredi 9 mars, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Annaba a donné lieu à une forte envolée lyrique où le premier responsable de l’exécutif tente d’exorciser la crise économique par la seule magie du verbe. Sur certains points, il rejoint Ahmed Ouyahia, qui, en s’exprimant li y a quelques jours, en sa qualité de secrétaire général par intérim du RND, a lancé des flèches acerbes à l’opposition, en la culpabilisant -par l’effet d’un jugement de valeur et d’une arrière-pensée qu’il est le seul à « décrypter »- de « jouir » de l’état de crise qui frappe le pays. Ce « sadisme » dont serait porteuse l’opposition, la ferait nourrir, selon Ouyahia, du « fantasme » de « cueillir le pouvoir au milieu du chaos » (sic) suite à une crise persistante à même d’aboutir à la chute du régime.

C’est là le message d’Ouyahia, prolongé par A. Sellal par des formules moins « malencontreuses » , mais toujours portées sur un excès d’optimisme dont on chercherait vainement la justification; particulièrement lorsqu’on se met à sérier les « recommandations » et les « appels » adressés aux entrepreneurs et agriculteurs algériens pour produire plus et mieux.

Lorsqu’on est à ce niveau de responsabilité, on ne se contente pas d’ « appeler » ou de « recommander » . On met en place des stratégies, on planifie, on met on œuvre des dispositifs réglementaires pour libérer le champ de l’investissement et de cette « fétiche » diversification économique. On met à jour et on modernise le code des investissements de façon à faciliter l’accès au foncier et au crédit pour l’investissement productif. On réunit les conditions pour neutraliser les deux grands « ogres » -l’économie informelle et la corruption- qui se mettent au travers de l’investissement, de la production et de l’exportation hors hydrocarbures.
En d’autres termes, il faudrait déclarer solennellement l’ère de l’arrivée de l’entreprise algérienne, avec son background technique et managérial, son aire d’expansion, ses parts de marché, y compris à l’export.
Aujourd’hui que l’Algérie est mise en demeure de changer le schéma de son économie, de fond en comble, -pour la faire passer d’une simple industrie extractive nourrissant des clientèles, vers une économie de production, diversifiée et génératrice de plus-value -, elle « découvre» que le monde de l’entreprise est à créer, que la culture entrepreneuriale est à inventer. Pourtant, dans la crise financière actuelle, il n’y a de salut que par la promotion du monde de l’entreprise et l’amélioration de l’environnement des affaires. Pour plusieurs mois encore, sans doute pour des années, selon des prévisionnistes, le cours du baril demeurera bas. Le retour vers un baril à 100 dollar relève de l’utopie. Son passage à 40 dollars au cours de ces trois derniers jours n’a pas une grande signification structurelle. Les facteurs et les aléas conjoncturels ne peuvent rien devant les grandes tendances tracées par la géostratégie mondiale.

Il est, pour le moins, excessif d’attribuer à des partis politiques de l’opposition un sentiment de « vengeance» ou de jouissance sadique face aux difficultés que traverse le pays. Le président de la République lui-même a ordonné au gouvernement de dire toute la vérité au peuple au sujet de la nouvelle situation économique induite par la contraction des revenus pétrolier. Dire la vérité au sujet de la crise est un pas important; mais, à supposer qu’il soit franchi, il ne suffit pas. Il faut encore prendre les bonnes décisions; faire partager l’austérité équitablement. Cette préoccupation, la loi de finances 2016 ne l’a pas prise en charge. Pire encore, l’on fait « recommander » par la CNES d’autres mesures d’austérité qui risquent de casser le peu de ressort qui subsiste encore dans la société.

Sans doute, toute la « littérature» produite jusqu’ici sur les réformes et la transition économiques, n’est qu’une espèce de ratiocination qui aura duré ce qu’ont duré les tergiversations et le secret espoir de voir se prolonger indéfiniment l’embellie financière.

Il est arrivé le temps sans aucun doute, où il faudra choisir entre poursuivre les calculs politiciens et lorgner toujours du côté de l’improbable rente, et prendre le taureau par les cornes en allant vers un autre système politique et économique. Il serait, en tous cas, fortement dommageable et dangereux de continuer à prendre l’ombre pour la proie.

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